Rupture(s)

Nous sommes tous des êtres rompus (…)
Les ruptures sont nôtres, qu’on les décide ou qu’on les subisse. Rompre avec sa famille, ses amis, son amant, son milieu, changer de métier, de pays, de langue; les ruptures nous construisent peut-être plus encore que les liens.
Notre définition est tout autant dans nos bifurcations que dans nos lignes droites, autant dans les sorties de route, les accrocs au contrat que dans le contrat lui-même.

Claire Marin. Rupture(s)

Qu’on rompe ou qu’on soit rompu, nos vies sont ponctuées de ruptures qui nous obligent à nous redéfinir. Dans la petite comme dans la Grande histoire, comment compose- t-on avec elles et avec soi ? Que nous révèlent-elles de nous même ? 

À partir de ce lumineux essai de Claire Marin, jalonné de références littéraires, nous questionnerons au plateau ces fractures définitives de la vie après quoi rien ne sera plus jamais comme avant. On ne repart pas comme on est venu : grandi ou diminué, jamais indemne.

À la parole philosophique de Claire Marin  et à celle des grands auteurs, nous ajouterons la vôtre, la confidentielle, et vous livrerons la nôtre.

Mais comment font les autres ?

Pièce pour trois comédiennes et un plateau nu. Trois femmes entrent sur le plateau, en tenue de chantier 3M. Le théâtre est en travaux. En attendant de s’y mettre, elles discutent. Il y a celle qui ne sait pas dire non. Celle qui protège mais qui s’oublie. Celle qui reste quand c’est trop tard. Elles parlent du temps qui passe et des textes qu’elles aiment. De nœuds en détours, elles racontent leurs vie, elles y cherchent un sens. Alors, elles convoquent les trois Moires. La fileuse, Clotho, la pourvoyeuse, Lachésis, l’implacable, Athropos. La part de vie qu’on nous donne, celle qu’on prend, celle qu’on perd.

Mais comment font les autres ?