Molier.e

Les 400 ans de Molière risquant fort de devenir l’année des 400 spectacles sur Molière, nous préférons  parler aux collégiens  des femmes de sa vie et de son oeuvre, car, après tout, sans Madeleine Béjart, Jean-Baptiste ne serait jamais devenu Molière, et sans Dorine, Marianne préparerait la tambouille à Tartuffe ! La pauvre. 

Nous allons donc convoquer les femmes qui partagèrent sa vie, ainsi que celles qui naquirent sous sa plume.  Ces dernières furent mères, filles , soubrettes, savantes, précieuses, ingénues, tour à tour  coquettes, sincères, hypocrites ou manipulatrices, courageuses, drôles, libres, puissantes et d’une intelligence redoutable capable de déjouer les desseins de la domination patriarcale. Nous ferons donc honneur à toutes les femmes hautes en couleur et à la dimension politique, culturelle, sociale et anthropologique qu’elles ont véhiculée au fil des siècles. Qu’ont- elles encore à dire à la jeunesse d’aujourd’hui ?  

Ce sera l’occasion d’aborder avec les collégiens avec beaucoup d’ humour et de gaiété la question du genre et de l’égalité homme-femme telle qu’elle était mise à mal au 17ème siècle, à travers les thèmes moliéresques récurrents du mariage forcé, du droit des femmes à la culture et de leur émancipation, ou non.

Nous nous interrogerons sur le rôle de Molière en son siècle et sa posture souvent ambivalente. Était- il visionnaire, fervent défenseur de la cause féminine ou au contraire dans la mode de son temps .

Ce qui est certain, c’est que Molière a dépeint comme nul autre la condition des femmes et que sa modernité éclate par la place qu’il leur réserve .

Le spectacle se déroulera au sein de l’établissement pour deux classes. Il sera suivi d’un échange avec les élèves puis d’un atelier d’écriture de scènes sur les thèmes abordés dans le spectacle.

L’échange et l’atelier dureront 3h par classe.

la petite fille sur la banquise

Adélaïde Bon et le trompettiste Thomas Boffelli traduisent, à deux souffles, les émotions soulevées par ce récit autobiographique.

Elle y raconte comment, 23 ans après le viol dont elle a été victime enfant, un appel de la police est venu réveiller une histoire profondément enfouie.

La musique se construit au fil du texte, comme un écho aux mots d’Adélaïde. Elle évolue à son rythme, venant appuyer ou faire contrepoint à ses paroles, et à l’émotion qui s’en dégage.

Extrait video :

https://vimeo.com/430697979

La folle allure

une comédienne, deux violonistes

Ce projet de lecture musicale, porté par l’Opéra de Rouen-Normandie, est né tout d’abord d’une amitié forte entre trois femmes, l’une comédienne et lectrice, les deux autres violonistes.

Au fil de nos discussions, nous avons réalisé que nous étions reliées toutes trois dans notre histoire personnelle à un auteur qui a jalonné notre parcours de vie de femme et d’artiste, par son écriture profonde et essentielle : Christian Bobin. Chaque livre qu’il a pu écrire a été pour nous une réponse, un alignement, une force vitale ; Comme un ami-guide qui nous tient la main et traverse avec nous les âges.

L’une de nous l’a découvert à 15 ans, l’autre à 25 et la troisième à 35 ans ; trois âges fondateurs, trois âges déterminants pour les trois femmes que nous sommes aujourd’hui.

Le choix de La folle allure nous est apparu comme une évidence.
La folle allure c’est une cantate à la vie, un conte puissant d’émancipation

féminine ; C’est l’histoire de Lucie qui s’exercera toute sa vie à être libre.

La folle allure ce sont ses choix, ses renoncements, ses audaces, sa quête effrénée du bonheur. C’est une échappée belle, celle de la légèreté et du désir, celle de l’art de la fugue, comme s’il fallait renaître à chaque battement, réinventer sans cesse nos vies .

Hansel & Gretel

Lecture musicale et dessinée.

Création Festival Le Goût des Autres – Edition 2020

Par la musique, le chant et par la lecture sonore et interprétée, Thomas Baas, Helene Francisci et Thomas Schaettel amènent les enfants à une réflexion divertissante et profonde sur tous les enjeux de Hansel et Gretel, conte de Grimm, adapté par Alice Zeniter. Les personnages et les choses sont plus complexes qu’il n’y paraît. Tout n’est pas ni tout blanc ni tout noir : on n’est pas que gentil ou méchant.

Extraits video :

Rupture(s)

Nous sommes tous des êtres rompus (…)
Les ruptures sont nôtres, qu’on les décide ou qu’on les subisse. Rompre avec sa famille, ses amis, son amant, son milieu, changer de métier, de pays, de langue; les ruptures nous construisent peut-être plus encore que les liens.
Notre définition est tout autant dans nos bifurcations que dans nos lignes droites, autant dans les sorties de route, les accrocs au contrat que dans le contrat lui-même.

Claire Marin. Rupture(s)

Qu’on rompe ou qu’on soit rompu, nos vies sont ponctuées de ruptures qui nous obligent à nous redéfinir. Dans la petite comme dans la Grande histoire, comment compose- t-on avec elles et avec soi ? Que nous révèlent-elles de nous même ? 

À partir de ce lumineux essai de Claire Marin, jalonné de références littéraires, nous questionnerons au plateau ces fractures définitives de la vie après quoi rien ne sera plus jamais comme avant. On ne repart pas comme on est venu : grandi ou diminué, jamais indemne.

À la parole philosophique de Claire Marin  et à celle des grands auteurs, nous ajouterons la vôtre, la confidentielle, et vous livrerons la nôtre.

Mais comment font les autres ?

Pièce pour trois comédiennes et un plateau nu. Trois femmes entrent sur le plateau, en tenue de chantier 3M. Le théâtre est en travaux. En attendant de s’y mettre, elles discutent. Il y a celle qui ne sait pas dire non. Celle qui protège mais qui s’oublie. Celle qui reste quand c’est trop tard. Elles parlent du temps qui passe et des textes qu’elles aiment. De nœuds en détours, elles racontent leurs vie, elles y cherchent un sens. Alors, elles convoquent les trois Moires. La fileuse, Clotho, la pourvoyeuse, Lachésis, l’implacable, Athropos. La part de vie qu’on nous donne, celle qu’on prend, celle qu’on perd.

Mais comment font les autres ?